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Au loin, le Sud
Mon dernier livre
Sortie le 21 novembre
Mon histoire
J’écris souvent comme je marche : le nez au vent et les pieds sur terre. Traversé de pensées, il m’arrive de trébucher sur les cailloux du sentier. Le soir au bivouac j’écoute les petits bruits de la forêt et je prends quelques notes. Des lieux me parlent plus que d’autres et je porte quelque part les stigmates de la montagne. Ainsi s’est établie une trilogie : Un caillou dans la chaussure (2012), El Balisador (2013) et Averses éparses possibles (2014), suivie de Cherche homme sauvage (2018).
Puis quelque chose s’est inversé : je me suis mis à marcher comme j’écris. Et la fiction est apparue, prenant parfois le pas sur la réalité. Depuis longtemps j’avais besoin de fixer un cadre à des récits anciens, entendus dans mon enfance : Leurs Voyages (2017) est la saga de d’une famille de migrants, une autofiction où tout est à la fois vrai et faux. Attiré par les traces que laisse l’Histoire, j’ai interprété dans L’année du grand incendie (2019) le regard porté par une femme de 1949, entourée par les flammes, autant que par ses tourments.
Plus tard, un projet s’est formé : frotter mes textes à des enjeux contemporains. La marche et la montagne y jouent toujours un rôle central, dans un contexte plus engagé : Le passant du Mont-Perdu (2022) pose la question des migrants errant dans nos montagnes et bouleversant nos vies.
Le voyage dans le futur s’est ensuite invité dans Carnets de soie (2024) ce récit où la légèreté de l’écriture sauvera peut-être un personnage à la dérive, d’un monde devenu inquiétant.
Retour sur la randonnée avec Mon chemin de Saint-Guilhem-le-Désert (2024) où j’invite le lecteur dans l’intimité de mes lectures, le soir au bivouac, afin que littérature et marche soient définitivement liées.
Enfin, Au loin, le Sud (2025), course folle où tout devient énigme, chacun des personnages nous invitant à la liberté, celle de choisir sa vie. Et puisque tout est à reconstruire, je retourne sur mon terrain de jeu, celui des forêts infinies, des chemins escarpés, des gouffres obscurs et des granges oubliées, où se cachent autant de questions sur l’exil, la mémoire et l’espérance.
